• Quand le diable t'invites à danser, tu prends la main qu'il te tend. Tu ne peux pas t'en empêcher, t'as besoin de savoir ce que ça fait. Peut-être que ça te brûlera mais au moins, t'auras tenté. Tout, mon dieu tout mais pas les regrets. 

    Et les anges te haïssent et te jalousent, dès qu'on effleure tes lèvres rouges. Le ciel s'incline sur ton chemin. Qui pourrait comprendre comme c'est froid en toi ? Tu erres sans but et partout où tu vas, une étoile te suis. La lumière des dieux baigne tes pas et ton visage. 

    Personne ne saura jamais à quel point tu es gelée. Et t'as peur qu'il ne reste vraiment plus rien à sauver. Sauter dans les flammes de l'enfer, c'est sans doute le seul moyen de te réchauffer.


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  • Echec et mat. Tu as gagné la partie en un seul mouvement. C'était un geste de la main droite, tu as porté ton pouce à tes lèvres, et tu l'as mordillé. Je ne sais pas pourquoi j'ai trouvé ça adorable, mais moi, roi du monde, roi de tout, j'ai déposé les armes à tes pieds et j'ai jeté ma couronne à la mer. Oh, redevenir un pion pour toi était une évidence, un instinct. Tu aurais pu me sacrifier, m'envoyer au premier pion à n'importe quelle bataille... Et tu l'as fait, et je n'ai jamais protesté, moi, pieds et poings liés, j'aurais supplié qu'on me jette aux loups si cela avait pu te plaire. Et j'en serais sorti vivant, pour ta gloire, pour ton éclat. Marcher dans ton ombre, n'être rien que ce que tu m'autorisais... Toujours trop loin pour te toucher, de tes lèvres, n'avoir qu'un rêve... Et cela ne me gênait pas, parce qu'être, être c'était déjà trop. Tout ce qui n'était pas toi était tellement trop. Des tâches d'obscurité dans la lumière que tu étais, que tu seras toujours.

    C'était tout toi, c'était typique, de danser dans les champs, sur l'herbe les trèfles et les blés, dans ta robe à carreaux... C'était tout toi, ma reine de coeur.


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  • J'ai réalisé qu'être enceinte, c'était l'affaire de la personne avec un utérus. Avec le bébé dans le ventre. Parce que son partenaire, à tout moment peut partir. S'en aller sans laisser de trace, et il ne devra rien à personne. Peu importe combien cette personne peut aimer, peut vouloir cet enfant, le fait est qu'elle ne le porte pas, et que si elle décide d'abandonner, elle n'aura pas à vivre les nausées matinales, les poussées d'hormones, la douleur.

    J'y pense parce que j'ai eu peur d'être enceinte et j'ai vu comment Brice a réagi. J'ai pleuré avant qu'il m'accompagne acheter le test de grossesse. Pourtant, il est hyper supportif, pour tout, il m'aide et me soutient tout le temps. D'ailleurs il avait prévu de m'accompagner. Mais finalement il était fatigué et a préféré rester à la maison. Quand j'ai pleuré, il a changé d'avis, il a compris. Il n'a pas eu un seul mot culpabilisant, pas un regard agacé en s'habillant pour m'accompagner, pas une remarque quand je lui ai demandé de parler à la pharmacienne parce que j'avais peur de le faire. C'est normal d'un point de vue moral, mais pas d'un point de vue statistique.

    Bien sûr, je ne lui en veux pas du tout d'avoir voulu rester à la maison au début, parce qu'on fait tous des erreurs, qu'il ne réalisait pas, et que surtout il m'a écouté et il a compris. Il m'a donné du chocolat, a dit plusieurs fois que j'étais sa princesse, m'a emmené au KFC. Bon, dit comme ça, on dirait qu'il m'achète pour que je lui pardonne mais c'est pas ça. C'est qu'il sait ce que j'aime, et ce qui me rassure, et qu'il me le donne pour que j'avance dans un environnement qui m'aide à aller bien. 

    Mais, quand je pleurais, j'ai fait une scène (en privé évidemment, on était seuls), ce qui ne m'était jamais arrivé. Il m'a demandé si je voulais qu'il m'accompagne et j'ai dit "bah, je sais pas, visiblement c'est dans mon ventre et ça ne t'intéresse pas tant que ça" Je me suis énervée et j'ai dit "Mais moi non plus, je n'en veux pas de ce bébé ! S'il est dans mon ventre, on a été deux dans le processus, tu ne peux pas me laisser toute seule putain. C'est pas juste parce qu'on est deux, mais toi tu peux rester à la maison si t'es fatigué, parce que c'est dans mon ventre".

    Parce que voilà, j'ai pas cinq ans, je peux aller toute seule à la pharmacie acheter un test de grossesse. Mais j'ai flippé en réalisant un truc : si bébé il y a, c'est mon problème. S'il part, s'il me laisse, la charge de la procédure sera juste sur moi. Et à tout moment il peut tourner les talons. Me dire qu'il m'aime, et disparaître la seconde d'après. Ce n'est pas son corps, il n'a donc aucune obligation physique à rester. Et s'il est capable de ne pas bouger pour le test de grossesse, bougera-t-il pour l'hopital ? 

    Un bébé se fait à deux (la plupart du temps) mais c'est toujours celui qui l'a dans l'utérus qui en a la charge.

     

    ps : mon test était négatif, dieu merci


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