• C'est problématique de dire ça dans le milieu féministe. C'est problématique et c'est mal mais... ça me gêne quand on met viol et atteinte sexuelle dans le même panier. Et ça ne veut pas dire que les atteintes sont pas grave ou moins grave, mais ce n'est pas pareil. Pour avoir vécu les deux, je peux dire que c'est différent, et moi, ça me fait mal quand on dit que c'est la même chose. Ce n'est pas le même traumatisme après. Je pense que tous les viols sont des atteintes sexuelles, mais toutes les atteinte sexuelles ne sont pas des viols. Et puis, ce n'est pas bien de hiérarchiser les souffrances, mais ça me fait mal quand on me dit que j'ai vécu la même chose que la fille qui a reçut une dickpic. Ce qu'elle a vécu est horrible, je ne le souhaite à personne, elle ne le méritait pas, et il faut que le comportement de son agresseur cesse. Certes. Mais ce n'est pas pareil que ce que moi j'ai vécu, c'est juste différent. Evidemment que ça a un lien : la banalisation des agressions et du sexismes participent à la culture du viol, mais le traumatisme n'est pas le même.

    Toute réflexion faite, je tiens à dire que la définition actuelle du viol est influencée par une société hétéronormative et patriarcale. Je reprends : est considéré comme viol tout acte de pénétration non consentie (pénétration orale et digitale comprises). Le problème principal, c'est que ça sous-entends que le sexe, c'est pénétration. Non. Non, on se sort cette idée de la tête. La masturbation, c'est un acte sexuel indépendant. Peu importe s'il y a pénétration ou pas. Le cunni-lingus ou annu-lingus, c'est un acte sexuel à part entière, qu'il y ait pénétration ou pas. Et puisque c'est un acte sexuelle, ça devrait être considérer comme un viol. Par la même occasion, ça permet aux agresseurs de s'en sortir plus facilement. "Effectivement, j'ai touché cette femme sans son consentement, mais je ne l'ai pas pénétrée. Ce n'est donc pas vraiment un viol.". 

    Enfin, petite réflexion sur l'âge de consentement. En ce moment, c'est 13 ans. "Toute personne majeure ayant des relations sexuelles avec une personne mineure, indépendamment du sexe des deux parties, est reconnue coupable de viol". ... Attendez. Ce n'est pas fini. "est reconnue coupable de viol du moment qu'elle est consciente de l'âge de la victime". 
    Je viens donc demander : est-ce à l'enfant de donner son âge ? Ne peut-on pas attendre de la personne majeure qu'elle s'assure de l'âge de son ou sa partenaire ? 


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  • C'est difficile de savoir qu'il y a des addictions plus respectables que d'autres. Parce que quelqu'un allume une cigarette dans la rue, et personne ne dira rien. C'est normal, c'est l'époque qui veut ça, et puis en plus, c'est "classe". Celui qui prend des antidépresseurs tout les matins pour gérer son passé banal et son futur anodin, ainsi que sa vie décevante, personne ne dira rien. Il en a besoin, c'est pour aller mieux, tu comprends, ou au moins pour aller tout court. 

    Parce contre, le joint sur lequel tu tires tout les soirs, non. C'est un secret, un secret honteux, ça. Si les patrons le savaient, ils ne t'engageraient pas. Pourtant, tu en as besoin de la même façon que d'autres ont besoin de la "clope du matin". T'y peux rien, c'est impossible de tenir les démons à distance sinon. Mais tu n'as pas le droit.

    Tout comme, tu ne peux pas dire que tu as besoin de te faire jouir tous les soirs si t'es une fille. Avec ton ou ta partenaire, si iel en a envie, toute seule sinon. Après ton corps est détendu, tu arrives à dormir sans faire de cauchemars. Mais tu n'as pas le droit d'en parler. Le pire, c'est quand même que ton meilleur ami ou ton frère, s'il le fait, ça ne choque personne. Toi t'es une fille, et tu ne sais pas pourquoi, mais ça veut dire que tu ne dois pas profiter de ton corps comme tu en as envie. 

    Tout le monde a ses addictions pourtant : son téléphone, le bisou du matin, le soda, le boulot... On a tous CE truc sans lequel on se sent super mal, sans lequel on ne fonctionne pas correctement. 


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  • Et la lune est descendue sur terre dans ton enveloppe charnelle, tes tâches de rousseurs autant de constellations sur ta peau de lait. Tes cheveux comme un halo de lumière... mes mots ne rendront jamais honneur à ton infinie beauté. Tout ce que je voudrais dire, d'autre l'auront dit, et mieux. Avec des mots plus jolis, avec des intonations plus douces. Mais eux, ne connaîtront pas la sensation de tes lèvres délicates. Ils ne sauront pas comment tu poses tes yeux sur celle que tu aimes. Alors ce serait à moi de le décrire. Tes yeux sont noirs comme l'infini. On n'y distingue pas la prunelle et la pupilles, mais on y voit autre chose. L'ensemble des possibilités, des perspectives d'avenir... Quand tu regardes celle que tu aimes, et j'ai eu la chance que tu me regardes de cette façon, soudain cet infini entoure, réchauffe et berce. C'est une ultime contradiction, ta chaleur froide. Tout comme ton blême éclat. Ta lumière et ta face cachée. Je t'ai vue et tu étais l'alpha et l'oméga.


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