• J'adore Linkin Park depuis ma phase "métal" y'a trois ou quatre ans. Et en ce moment, je recommençais à écouter certains titres en boucles. Et je me rappelle pourquoi Breaking the Habit me plaisait tant. Parce que cette musique parle clairement de suicide, et je pouvais tellement m'y identifier. "You all assume, i'm safe here in my room, unless i try to start again". J'avais l'image de deux parents, inquiets, discutant dans le salon. Leur fils venait de rentrer de l'hôpital après une tentative de suicide. Ils savent que sa vie est en danger, mais ils n'arrivent pas à comprendre la profondeur de son esprit.

    Dans le deuxième couplet, il ferme sa porte à clé pour se laisser un peu de temps. Quelques secondes avant de passer à l'acte. Quelques minutes de plus avant qu'on ne le retrouve. Son souffle coupé indique sa panique, et peut-être sa douleur. Parce qu'il dit "i hurt much more than any time before". Il ne précise pas ce qu'il a blessé, mais c'est crédible d'imaginer qu'il s'est fait du mal. Enfin, la dernière phrase du pont, c'est "And this is how it ends". Et cette une phrase qui parle d'elle même.

    Le pré-refrain et le refrain sont assez clair eux aussi. Il y a beaucoup de question, mais sous forme négative ce qui est un reflet de la façon dont il voit sa vie. Et puis "I'll never be alright" arrive comme une conclusion. La réponse à toutes ces questions, c'est qu'il ne sera jamais heureux. Alors, il choisit de briser ses habitudes. Briser ce qu'il fait quotidiennement : vivre. Et il en finit.


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  • Le tombeau des lucioles a été tellement violent psychologiquement. Encore qu'au moins, on savait dès les premières minutes du film que la fin serait tragique. J'ai adoré les deux personnages principaux, on s'y attache très fort dès le début. La petite fille est parfois agaçante, parfois adorable, comme toutes les petites filles. Son frère est déterminé, il fait de son mieux, même s'il fait des erreurs parfois. Il n'est pas parfait, il est capable de voler des honnêtes gens, mais dans le même temps, on ne peut que comprendre ses motivations. On voit des personnages profondément humains, profondément vrais. 
    J'ai adoré la scène où ils mettent des lucioles dans la moustiquaires pour qu'il ne fasse pas noir. Je suis assez cliché, je pense que de nombreuses personnes ont adoré cette scène. Et les bonbons aux fruits qui ont rythmé toute l'histoire. Ils étaient comme un fil rouge. Et quand la boîte a été vide, j'ai su que la petite allait mourir. Ces bonbons lui donnaient du bonheur et de la vie. Quand il n'y en a plus eu, elle n'avait plus rien pour survivre. C'est intéressant : les bonbons représentent  la nourriture, et c'est ce manque qui la tue. Mais ils représentent aussi l'enfance, et cette enfance disparaît bien avant qu'elle meurt. Un simple exemple, c'est le moment où elle cuisine des cailloux. Une enfant de son âge ne devrait pas se soucier des problèmes de nourritures. Donc, quand il n'y a plus de bonbon, elle perd sa nourriture, et son enfance d'un seul coup.
    C'est un film que j'ai beaucoup aimé, mais je ne le classerai pas parmi mes préférés, parce qu'il était émotionnellement trop violent pour moi.

    Dans Kiki la petite Sorcière on retrouve un film beaucoup plus doux, plus enfantin, et je l'ai particulièrement apprécié. Kiki est un personnage très intéressant et auquel beaucoup peuvent s'identifier. Elle est versatile, déterminée, têtue. Elle veut tout réussir toute seule, et elle se confronte aussi à la difficulté de se faire des amis parce qu'elle a besoin de ne pas être toute seule. On note la persévérance de son ami, tout en se doutant que dans la vraie vie, il n'aurait certainement pas été aussi patient et compréhensif. C'est un peu une fiction d'initiation : comment un personnage principal, qui est chacun de nous, doit s'adapter à une nouvelle vie. Personnellement, ça m'a fait penser à mon entrée au collège. Un nouveau monde, un peu plus éloigné de mes parents, avec de nouvelles rencontres, le besoin de s'intégrer tout en affirmant sa propre personnalité. Inutile de dire que je m'en suis moins bien sorti que Kiki, mais il y a tellement de parallèles. C'est là que tu commence à rencontrer des gens qui, comme la boulangère, t'aident et te permettent de révéler ton potentiel. 
    Je dois dire que j'ai particulièrement apprécié la scène ou Kiki cuisine avec la grand-mère, car elle refuse d'être payée pour ne rien faire, et ce, quitte à rater sa soirée. C'est une morale qui est assez bien amenée, pas trop insistante.
    J'ai passé un bon moment devant le film, et je pense que c'est un des ghibli les plus abordable pour les enfants.

    Souvenir goutte à goutte. Alors alors alors. Personnellement j'ai eu énormément de mal avec ce film. Je n'ai rien à lui reprocher, je dois dire qu'il remplit extraordinairement bien son objectif. On voit une tranche de vie. Un personnage principal qui ne comprends pas les mathématiques, qui était un peu douée pour la comédie, un peu capricieuse, têtue. Gentille dans le fond. Qui grandit et travaille à Tokyo mais rêve d'autre chose, d'une vie à la campagne. Bon. Et qui se rappelle de son enfance. Tout était parfaitement réaliste, en fait. Trop pour moi. Je ne regarde pas des films pour voir ce qui arrive tous les jours autour de moi. Personnellement, je regarde des films pour m'évader du quotidien. Si on m'y replonge, alors je m'ennuie. Notamment avec mes troubles de l'attention.
    Je n'ai pas grand chose d'autre à dire si ce n'est qu'un passage m'a légèrement dérangé. Lors de son enfance, le personnage principal avait été placé à côté d'un garçon sans doute pauvre et sale. Dès le début il a fait mine de la détester, et quand il a quitté l'école, il a accepté de serrer la main à toute la classe sauf à elle. La justification du film "c'est parce qu'il était amoureux de toi". Non. On humilie pas publiquement quelqu'un pour lui montrer son amour. Jamais. Quand on aime quelqu'un on ne l'humilie pas. Jamais.

    De ce trio, ma préférence va donc à Kiki la petite Sorcière, tout en sachant que j'ai largement préféré Le Château dans le Ciel.


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  • Ce sont les trois premiers ghiblis selon globalement les sites internet que j'ai trouvé. 

    Donc mes impressions à chaud sur Nausicaä : j'ai été très surprise, je ne m'attendais pas du tout à ça. L'histoire futuriste, et engagée écolo est assez visionnaire, je trouve, surtout quand on sait que l'anime date de 1984. Après, j'ai un petit problème avec Nausicaä, parce que j'essaie vainement de déterminer l'âge qu'elle a. Sur son planeur, la première fois qu'on la voit, elle pourrait avoir vingt ans, puis quand elle reçoit Têto, elle a l'air d'en avoir douze ? 
    Ce que j'ai adoré, c'est le fait que les Omus ils sont quand même particulièrement moches, et que la première fois qu'ils apparaissent, ils sont menaçant : ils attaquent Yupa. C'est une vision assez honnête de la nature, dans le sens où les animaux sont sauvages, qu'ils ne sont pas toujours des boules de poils adorables, mais qu'il faut quand même les protéger, être attentif à leurs besoins et leurs instincts.
    Dans l'absolu, c'est loin d'être mon ghibli préféré, en même temps, je n'ai pas été déçue et même si le plot twist final avait l'air un peu bâclé, et si les "méchants tolmèques" m'ont semblé un peu caricaturaux, c'est un film assez agréable à regarder. 

    Ensuite Le Château dans le ciel. J'ai découvert ce film, je ne l'avais jamais vu avant, et on commence sur un début extraordinaire : on est directement plongé dans l'action, et on se lance dans le film avec plaisir. Pour le coup, bien que Sheeta soit adorable, c'est surtout Pazu que j'adore. On ne va pas se mentir, ce n'est pas le personnage le plus complexe : et toute sa construction personnelle est basée sur son rapport avec Sheeta. Leur amitié / amour naissant marche super bien, et ce qui m'a plu, c'était la façon dont Pazu dit "Quand tu es tombée du ciel, mon coeur a battu très fort et j'ai senti que c'était le début d'une grande aventure". D'une certaine façon, c'est cette phrase qui justifie toute la suite, pourquoi il l'aide, pourquoi il l'aime, pourquoi il est prêt à tout perdre pour elle. C'est un amour enfant, très pur, qui fait beaucoup de bien pour être honnête. C'était peut-être un peu dommage qu'on ne sache pas pourquoi la civilisation de Laputa s'est effondrée : l'explication "on ne peut pas vivre loin de la terre" était un peu bâclée. Au contraire, les pirates sont très travaillés, leur caractère est vraiment complexe. Ils sont très humains, c'est à dire capable d'empathie, mais aussi intéressés et cupides. D'ailleurs, on sent un petit début de féminisme un peu maladroit, mais il faut bien saluer la tentative.
    Pour conclure, j'ai vraiment adoré le Château dans le ciel, notamment parce que les dessins et paysages étaient magnifiques, parce que je ne trouvais pas le scénario vraiment prévisible donc j'ai été tenue en haleine tout du long, et enfin, parce que j'aime bien l'image assez juste que ça donne du monde et de l'humanité.

    Et enfin Totoro. Je ne l'avais pas revu depuis très, très très longtemps. Je me suis replongée dans mon enfance avec bonheur. Pour autant, j'ai trouvé le début un peu long, même si la joie de vivre dégagée est rafraîchissante, parfois, on a l'impression que ça traîne. Au niveau des personnages, je trouve que la grand-mère, Kanta, Satsuki et Mei sont très bien exploités, très humains encore une fois. Totoro lui aussi, est très intéressant, adorable, et intriguant en même temps. Par contre, j'ai une certaine antipathie pour le père qui, on ne va pas se le cacher, s'occupe horriblement mal de ses deux gosses. Un parent comme ça, c'en est même dangereux. Et je suis surtout restée sur ma faim à propos des noiraudes, les fantômes de suie. On n'a pas la moindre idée de leur identité, de ce qu'elles font là, elles apportent assez peu au film selon moi et auraient pu être vraiment développées.

    Pour conclure, de ces trois premiers films, ma préférence va sans conteste au Château dans le ciel. 


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