• Reprendre de l'altitude. Voler au lieu de se noyer. Arrêter de chercher un sens profond, trouver ma voie.... apprendre à lâcher prise...

     

    Mais est-ce que j'y arriverai un jour ? Je voudrais faire confiance aveuglément, avancer même s'il fait noir, au lieu de chercher l'interrupteur de ma vie. Je veux devenir mon point d'ancrage. J'en ai assez, tellement assez d'être "à trois heures de mon frère" "à dix minutes de chez Clara" ou bien "à vingt seconde de Maman"... Mais quand, quand est-ce que je serais enfin un point sur la carte moi aussi ? Parce que c'est juste insupportable de sentir toute ma géographie personnelle bouleversée à chaque fois que quelqu'un part... Pour l'instant, je suis comme une girouette, je tourne en rond, je cherche à m'apercevoir à l'horizon...

     

    Et moi, quand je m'en irai, que je m'éloignerai de tout le monde, que ma carte sera déformée, comment je m'en sortirai si je ne suis pas mon propre repère ? Je partirai, ce sera comme sur un grand bateau, et quand la mer sera d'huile, je jetterai à la mer une ancre au fond de la mer. Je me sentirai tellement bien, et je ramasserai tout les naufragés qui flottent, et tout ceux qui m'ont aidée, aimée.

     

    Mais tu sais un jour, je serais assez stable pour être l'ancre de quelqu'un.


    votre commentaire
  • "Combien d'étés, de levers, de bohèmes ? 

    Combien d'orages de crises de chrysanthèmes ?

    On en aura par centaine par milliers...

    On en aura des amours des baisers."

    FAUVE : Paraffine

     

    La musique dans mes écouteurs me sauve la vie encore une fois. Juste avant que je me noie dans ma détresse, quand je n'arrive pas à distinguer les ombres et la lumière, la peur et le douleur quand tout se mêle dans ma tête et que je suffoque, que je me réveille de mes pires cauchemars et que j'oublie comment on survit durant la nuit... C'est dans ces moments j'entends les mots qui me font du bien, qui me rappellent que l'horreur dans ma tête à un nom et que je ne suis pas seule à ressentir cette impression que rien n'est complet, mais qu'il y a en moi la force d'avancer sans certitudes, et que tant pis, tant pis si je me sens seule parfois, tout ce qu'il me faut c'est survivre encore un peu, encore, et encore, jusqu'à trouver une raison qui me permettra de commencer à vivre enfin pleinement

    D'ailleurs, je suis sûre qu'il en a pleins, des adolescents, des enfants, des adultes, qui ne trouvent pas les mots pour dire ce qu'ils ont dans le cœur, et qui comme moi ne se plaignent pas parce qu'après tout, qui sommes nous pour être triste, pour avoir peur ou pour prétendre connaître la vraie souffrance, nous qui n'avons connus ni la guerre, ni la faim véritable, nous qui n'avons jamais dormi dans les rues parce que nous n'avions pas de toit... Je sais très bien que mes terreurs nocturnes sont inutiles, ridicules, et surtout pathétiques quand je vois ce qu'endurent certains sans se plaindre, et je sais que je ne suis pas malheureuse. Mais parfois je suis dépassée par les avènements, ou par les autres, et quand le masque froid et vide que je porte pour me protéger parce que j'ai peur, quand il prend le dessus, alors parfois, seule dans mon lit je panique. Mais le pire c'est quand j'essaie de me rappeler la dernière fois que j'ai pleuré et que je ne m'en souviens plus, et que je me rends compte que je suis figée. Je veux dire, enfin... Je n'ai pas pour but de reculer, mais même un retour en arrière serait préférable à cette impression permanente de stagner.

    "Je suis nulle part, je vais nulle part, et je serais jamais rien d'autre que ça"

    FAUVE : Requin-Tigre

     

    Bref, toujours est-il que la musique me rappelle que d'autres savant mettre le doigt sur ce que je ressens, que d'autres trouvent ça assez important pour en parler, pour m'aider à poser des mots sur mes émotions, sans même le savoir. Vous connaissez la vielle légende qui dit que dans tu connais le nom d'un démon tu as le pouvoir sur lui ? Ben là c'est exactement pareil, et c'est la musique qui m'apprends comment les appeler. C'est comme ça qu'elle me sauve la vie encore une fois.


    votre commentaire
  • Je ne te crois pas. Tu ne vas pas sauter. C'est impossible, parce que tu tiens beaucoup trop à moi pour ça. Alors si on retrouve ton corps en bas d'un immeuble, je suis sûr que tu seras tombée. S'il te plaît, prends quelque secondes, regardes moi, regardes autour de toi, et dis moi que j'ai raison, que tu m'aimes trop pour me quitter. Cherche au fond de toi, je sais qu'il y a encore de l'espoir et tu le sais, alors n'éteins pas cette flamme. Je veux dire.... Je sais que tu n'éteindras pas cette flamme. Je sais que même si parfois c'est dur, avant de passer à l'acte mon visage apparaîtra sous tes paupières closes et tu te retireras. Je te connais, tu ne m'abandonneras pas. Tu sais ce que ça fait et tu m'aimes trop pour te l'infliger. Dis-le. Dis que tu m'aimes. Souviens toi tu m'as dit une fois que même si tu avais milles raison de mourir, tant que tu en aurais une de vivre, tu resterais. Mais je suis là, moi, je veux bien être ta raison. Je suis ta raison, et c'est pour ça que tu ne sauteras pas. Si on te retrouve en bas c'est que tu as dérapé, glissé, qu'on t'a poussée peu importe. 

    Et j'ai quelques chose d'autre à te dire. Tu ne vas pas sauter, mais surtout tu n'en as pas le droit. Tu sais très bien comme c'est frustrant de commencer une histoire et d'apprendre que la fin n'existera pas. Mais tu n'es que histoire à moitié écrite, et je veux te lire entier, découvrir chacun de tes secrets. Je veux apprendre chaque parcelle de ta peau, même si je dois attendre dix ans que tu m'en donnes l'occasion. Tu ne sauteras parce que tu m'aimes, mais n'oublie pas que moi aussi je t'aime. Et si ça veut dire que je dois attendre toute une vie avant de t'avoir je t'aurais. Je ne te brusque pas mais ça ne veut pas dire que je ne veux pas te toucher, sentir ta peau nue contre la mienne. Parce que tu es belle. Je ne parle pas que de ton physique ou de tes yeux, mais de toi toute entière. Tu es belle, magnifique. Tu n'es pas parfaite, je dirai même que tu es bourrée de défaut mais c'est ce qui te rends merveilleuse et c'est ce qui fait que tu ne sauteras pas. Parce qu'on s'aime, et que tu n'imagines pas passer un instant sans moi, et ce, même si on ne s'est jamais embrassé. Je sens que tu as envie de découvrir ces choses, ce type de relation, et tu ne partiras pas avant de l'avoir fait.

    Et si un jour tu décides de sauter, tu sentiras une main dans la tienne, parce que tu ne partiras pas sans m'emmener, et si tu dérape, si tu glisse...

    Si tu tombes, je te rattrape en bas.

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique