• J'ai remarqué que la société n'a pas beaucoup évolué, depuis le Moyen-Age jusqu'au collège. On a toujours trois ordres dont le premier est la noblesse, aujourd'hui appelés "populaires", que l'on reconnaît à leur air méprisant, à leur envie de rabaisser les autres, et à leur vêtements souvent (mais pas toujours cependant) de marque. Si vous ne voyez toujours pas de qui je parle, je pense à tout ceux qui sont toujours suivis d'une troupe de personnes qui semble les vénérer, de ceux qui se détestent les uns les autres, et qui, exactement comme à l'époque des chevaliers, ne copulent, ou du moins ne s'embrassent, selon les cas, qu'entre eux. Attention, vous noterez qu'aucun sentiment d’attirance n'est présent, le but étant simplement de montrer son pouvoir et de renforcer ses alliances. Pour mon collège, symbolisons les par la lettre L pour les filles et S pour les garçons.

     

    Nous avons ensuite le clergé. Eux n'ont pas vraiment d'exact représentation de nos jours, mais pour moi, ce sont les professeurs. Ils sont plus intelligents que toi, ou du moins ils essaient de te le faire croire, ils te demandent un impôt (ou des devoirs, et au final, tu leur donnes du temps de ta vie au lieu de monnaie, mais comme on dit "Le temps c'est de l'argent"), et qui te menacent, si tu as le malheur de leur faire remarquer qu'ils ont tort, qu'ils ne sont pas compréhensibles, qu'il y a d'autres point de vue, ou si tout simplement tu n'es pas attentif à ce qu'ils disent, ils te menacent d'aller en enfer (ou au chômage). Face à cela même nos chers populaires capitulent. En dehors de cela, ils se mêlent peu à la vie du reste de la communauté. Tant qu'on est là pour la messe ou le cours, selon l'époque, et qu'on ne commet ni pêchés, ni qu'on ne rends de mauvaises notes, ils semblent nous ignorer. Nous les appellerons donc V pour les hommes et B pour les femmes.

    Pourtant, je tiens à le dire : je respecte les enseignants tout comme les religieux. Les enseignants, parce qu'ils ont (pour certains) le savoir. Or savoir c'est pouvoir. Ils n'ont pas toujours un travail facile, mais la plupart font de leur mieux. Et les religieux, parce que croire sans voir, c'est quelque chose de vraiment beau, et même si j'en suis purement incapable, je m'incline devant ceux qui le font. 

     

    Et les derniers, le tiers-état. C'est.... Le reste. Des gens avec des qualités et des défauts, qui vivent ou survivent, subissant parfois les folies des nobles, parfois se rebellant, qui se suivent souvent comme des moutons, mais qui pourtant sont tous uniques.  La plupart, certes suivent les populaires dans l'espoir d’accéder à leur rang d'autres vivent simplement leur vie, en sachant que rien ne se joue au collège, et se fichant parfaitement du fait que dans dix ans, tout le monde oubliera leur noms. C'est eux qui définissent le "collégien lambda". Et bien sûr, ils sont les plus nombreux. Et nous les appellerons X (cette lettre a été choisie parce que c'est elle qui le plus souvent, représente l'"inconnu") et Y.

     

    Vous vous demandez sans doute (ou peut-être pas, après tout) dans quel camps je me situe. Je commencerai par vous dire que nous ne sommes pas en guerre les uns contre les autres. La réalité, c'est que nous avons construit un fragile équilibre entre nous, grâce à cette société et que même si certains souhaitent changer les choses, la plupart ont trop peur de voir le monde s'effondrer. Mais pour répondre à votre question, je suis le mélange des trois. Issue du peuple, j'ai emmagasiné autant de connaissances que possible, et je les retransmets à mon entourage avec autant d'ardeur que possible, et il m'arrive d'être invité dans la demeure (ou à la table de cantine) des nobles pour aller aux nouvelles. Si vous n'avez pas deviné, je suis un troubadour.

    Mon travail consiste à informer X et Y de la vie de L et S, mais aussi de faire parvenir à ses derniers l'avis des premiers.  C'est aussi moi qui ferait passer des messages de B et V à X Y L et S.

     

    Et vous, qui êtes vous ?


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  • Je crois que ça fait cinq jours que je n'ai pas posté. J'en suis désolée, mais j'ai réalisé que j'avais des choses "réelles" à faire. Et ça fait mal. Attention je ne dis pas que l'écriture n'est pas une chose réelle, au contraire. Mais j'ai aussi des devoirs concrets. Je suis dans une famille de commerçants, et l'été, c'est la saison qui nous permet majoritairement de vivre. Alors, évidemment, c'est là où mes parents ont besoin de moi. Par exemple, c'est moi qui fait à manger midi soir tout les jours, moi qui m'occupe de la propreté de la maison, du linge, de mon petit frère. Et on y ajoute 30 kilos de carottes à éplucher chaque semaine. Ainsi qu'aider mon père sur les marchés/campings le lundi. Et c'est ce qui donne l'étrange impression d'avoir grandi soudainement, d'être passée de l'enfant qui n'avait qu'à bien travailler scolairement, et étendre linge, passer un coup de balais ou cuisiner de temps en temps, à fille au foyer, en un claquement de doigts.

     

    Pourtant je ne me plains pas, il est normal d'aider mes parents, et j'ai la chance d'avoir de la nourriture dans mon assiette, des vêtements propres, des activités extrascolaires toutes l'année, et j'ai conscience d'avoir participé à tout ça en donnant de ma personne. Je sais qu'on apprécie le travail que je fais quotidiennement, et j'y ai effectivement, une rétribution. en effet, en février, j'ai eu le droit à un billet pour les Etats-Unis, tandis que ma grand-mère m'offrait à moi et à ma cousine le reste du voyage. Et si j'ai plus profité de ce voyage qu'elle, c'est parce que j'ai conscience, de... Comment dire, l'avoir mérité ? Pas exactement. D'autres enfants travaillent sans "salaire". Disons plutôt que je l'ai gagné. Tout ce que j'ai dépensé en souvenir et en cadeaux pour mon entourage, et mon trajet en avion j'ai eu conscience de l'avoir payé de ma poche, et c'est ce qui était beau.

     

    Tout ça pour dire que je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire.


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  • Un deux trois

    Un faux pas

    Comptine

     

    Quatre cinq six

    Et tu tombes dans l'abysse


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