• 18/02/2021

    J'ai pleuré toute la journée. Je pleure encore, parce qu'aujourd'hui, je suis partie de l'appartement de Brice, et notre vie commune s'est arrêté. Dans deux semaines, il y aura à nouveau mille kilomètres entre nous, et je ne sais pas comment le supporter. Ne pas m'endormir dans ses bras, ne pas avoir son odeur. Ne pas le sentir près de moi, son rire, ses yeux. Honnêtement, ça ne le fait pas. Demain mes parents s'en vont, je vais rester seule. Il reviendra mardi ou mercredi avant de venir une semaine à Pau avec moi. Et puis, c'est tout. Ce sera fini. 

    J'ai passé les cinq dernières années de ma vie à être mal, à pleurer, à souffrir. J'ai passé ces cinq ans dans la mutilation et l'anorexie. Et puis, soudain, pendant quatre mois, j'ai été heureuse. Enfin je crois. Il y avait des hauts, des bas, j'ai pleuré, j'ai vrillé. Je me suis un peu mutilée, parfois. Mais au fond, j'étais heureuse. Un gamin qui n'a jamais mangé de chocolat pourra avoir envie de goûter, mais ça ne lui manquera pas. Mais s'il s'habitue à en avoir et qu'on lui retire, là, ça fera mal. C'est pareil avec le bonheur. Moi, ça me faisait envie, bien sûr, mais maintenant que je l'ai touché du doigt, je suis tellement triste de le perdre. 


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