• Pas les mots

    C'est bleu. Bleu sombre comme la nuit, quand il n'y a pas assez d'étoile. En même temps c'est très doux, c'est du papier de soie, c'est une caresse dans les creux de tes reins. C'est une soirée pas si unique, mes doigts pianotent sur le clavier, la lune est déjà levée. C'est presque noir, mais c'est presque toujours presque noir, je crois. Un briquet de Damoclès reste sous le satin, près à tout faire cramer. Toi tu continues de danser sur le fil, un peu hésitant, et tu te déhanches sans te soucier du risque. En vrai, personne se doute de ce que tu vis. T'es dans une voiture, qui roule prudemment, sur une route large. Entourée de personnes qui, maladroitement, t'aiment du plus profond d'eux. Y'a pas de danger à première vue. Mais y'a toi, quand même.

    Toi, t'emmerdes le monde entier, tu l'envoies chier, et avec tes mots, tu construis quelque chose d'autre, doux comme l'étreinte d'un parent aimant, chaud aussi. Tu construis quelque chose qui a une odeur sucrée mais pas écœurante. Tu sais pas trop comment dire, t'as même jamais su. T'as beau chercher, ce que tu veux inventer, on n'a pas inventé les mots pour le décrire. 


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