• Eh, toi

    Eh, ça va aller. Regarde moi, écoute ma voix. Je te jure que ça va aller. Je n'ai pas la moindre idée de ce que tu vis, d'à quel point tu veux crever et tu te sens seul. Mais, ça va aller. Tu as le droit de te sentir coupable et de sauter des repas. Tu as le droit de ne pas avoir la force de lutter contre tes traumas, d'en vouloir au monde entier, et de t'enfermer dans ta chambre pendant trois jours. T'as le droit de rechuter, aussi, je te promets, t'en es pas moins fort pour autant. On peut pas tout te pardonner, tu sais. Mais on peut te comprendre, au moins on peut essayer. Regarde toi dans le miroir. Oui, t'as déjà blessé volontairement, peut-être. Sous le coup de la colère, de la panique, du désespoir. Mais est-ce que t'as déjà nié l'humanité, l'existence, ou les droits de quelqu'un ? T'as fait des erreurs, t'inquiète, nous aussi. T'es abîmé, et tu voudrais les outils pour te réparer. Je peux pas te promettre qu'ici on pourra te donner ça. Mais au moins, on sera là pour ramasser les morceaux quand tu tombes.

    Je rigole pas, regarde moi dans les yeux, écoute moi vraiment. T'es un être humain, avec toute la merde que ça implique. T'as tes traumatismes, tes phobies, tes défauts. Mais t'es un être humain, donc t'as la faculté de... Comment dire, pas d'oublier, pas de dépasser, mais d'avancer. La douleur ne disparaîtra peut-être pas, t'apprendra juste à l'apprivoiser, à la supporter, et à mettre un pied devant l'autre. Bon, je dis ça, mais j'en suis où moi ? Je trébuche encore tous les deux mètres, je rêve de crever, je sais pas m'exprimer. Quand je vois un couteau j'ai juste envie de me mutiler encore et encore. Donc, ce que je veux dire, en fait, c'est que nous, on fait pas de miracle. Et on peut pas te donner la solution parce qu'on ne l'a pas encore. Mais on peut agrandir le cercle pour toi.


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