• 20/11/2020

    J'écris moins ici depuis quelques temps. Peut-être parce que j'avais enfin trouvé des gens avec qui être-moi même, et que j'avais moins besoin d'un exutoire.

    Mais là, ça ne va vraiment pas. Je sais que d'ici deux heures, j'aurais mes lames de rasoir, et que j'aurais replongé. Et ça me fait rien. En vrai je m'en fous. Je regrette juste de pas pouvoir m'ouvrir les veines une bonne fois pour toute, mais au fond, je sais très bien que je resterai en vie. Et que je continuerais à avancer tranquille. Je ne sais pas si c'est moi qui dit ça, ou bien les antidépresseurs dont j'ai abusé. Qu'est-ce que ça change ? Ces crises, ces overdoses, c'est bien plus moi que l'ado souriante et heureuse qu'ils croient que je suis. 

    Mais tout le monde s'en fout et c'est peut-être même mieux ainsi. Je suis blessée mais je vais pas le montrer. Question de fierté c'est vrai. Mais pas seulement. Même pas principalement. Je le vis mal c'est tout. 

    Déjà, j'aime pas les défis sexuels, ça me plaît pas. J'ai envie qu'on fasse ce qu'on veut quand on le veut. Alors bon, le "ptdrrr si je fais la grève du sexe tu tiens pas deux minutes", c'est rigolo, mais pas quand c'est pour de vrai. Et je n'aurais eu aucun problème à le dire de vive voix, si y'avait pas eu la petite remarque condescendante, du "moi ça me dérange pas, hein, c'est pas comme si ça changeait quoi que ce soit pour moi". C'est juste que... ça fait mal, d'accord ? En fait ça fait trop mal. Tu me désires pas, c'est ça le problème ? Je te plais pas ? Je l'ai pris comme un coup de couteau parce que pour le coup, ça veut juste dire que t'as pas envie de moi, que ce qu'on fait au lit, c'est pas assez bien pour toi, et qu'en fait, avec ou sans moi dans tes bras c'est pareil. Et puis le "tu peux même pas tenir une semaine sans moi"... Ca me fait rire quand tu dis que je suis une chienne. Quand tu le penses, c'est beaucoup moins drôle.  T'as dit ça, et c'est comme si j'étais juste un animal toujours excité, incapable de résister à ses passions, toujours en train de te sauter dessus. Et maintenant j'ai envie de mourir.

    Peut-être que t'as raison. Peut-être que je suis accro au sexe, pour les endorphines et la sérotonine. Peut-être bien que ça m'aide vachement, pour aller mieux au quotidien, pour avoir moins envie de mourir, pour ne pas me mutiler. Mais je t'ai jamais forcé. Jamais poussé quand t'avais pas envie. J'ai jamais insisté. Je veux dire, je demande pas une médaille pour avoir été décente avec toi. Mais t'en as envie autant que moi. 

    Je peux pas perdre parce que si je perds, peut-être que t'auras raison et que je serais juste une énorme chienne, et je sais même pas si tu le penses vraiment, ou si c'est mon anxiété qui dit ça. Mais le mal est fait pour le coup.


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